Départ pour notre stage au Pérou
Pérou

Départ pour notre stage au Pérou

Départ pour le Pérou

Nous sommes le lundi 1er mai. On se lève péniblement à 5h15, partagés entre excitation et angoisse. Les derniers préparatifs ayant été faits la veille, il ne nous reste presque plus rien à faire si ce n’est les dernières vérifications avant de partir en stage au Pérou. On monte en voiture et nous voilà partis pour l’aéroport.

Surprises à l’aéroport

Après quelques minutes nous arrivons au terminal 2E avec deux heures d’avance. On est large. Direction la compagnie Delta pour effectuer notre enregistrement, il n’y a pas grand monde, c’est bon signe. On commence à avancer dans la longue file biscornue destinée à diluer la foule. Notre première destination étant les USA, nous ne sommes pas très surpris d’avoir à faire à la sécurité aérienne. Le ton est vite donné, « Où allez-vous ? », « Pourquoi ? », « Est-ce que quelqu’un vous a demandé de mettre quelque chose dans vos valises ? » etc. On a passé leur petit test haut la main, on a eu notre gommette sur notre passeport, on pouvait avancer. Je vous avoue que ça a un peu fait redescendre notre bonne humeur d’être traité comme des terroristes, mais passons, ils ne font que leur job.

Direction la pesée des valises. Premier stress, la balance affiche 23.2 kg pour ma valise alors que la limite est de 23. J’ai de la chance, l’hôtesse est cool, elle ne dit rien. Elle nous demande pourquoi nous allons au Pérou, on lui explique que nous partons en stage. Son visage devient grave.

Deuxième stress. Elle nous demande nos conventions de stage et elle part voir sa responsable. 5 bonnes minutes plus tard (5 minutes c’est vraiment très très long) on la voit qui est encore en train de parler de nous. Quand enfin elle est revenue vers nous, elle était accompagnée de quelqu’un qui semblait être important dans la compagnie. À leurs têtes on a compris que ce n’était pas bon signe.

Début des galères

Webandsun visa

Ils arrivent et le mec commence à nous demander si nous avons a un visa pour le Pérou. Nous lui avons expliqué que non, car c’est la douane péruvienne qui décide de nous mettre un visa de 3 mois, 6 mois, ou de nous dire de rentrer chez nous. Seulement voilà… C’était sans compter sur les USA.

En gros, pour avoir le droit de partir sans visa, il faut un vol de retour dans les 90 jours suivant le départ. À partir du moment où on passe par les USA, même si notre destination finale n’est pas les Etats Unis, c’est comme ça. Forcément, on s’est décomposé. On était en mode « ouais ok, mais on s’en fout, on monte dans l’avion et on va au Pérou ». C’est là qu’il nous a expliqué que oui, on pouvait monter dans l’avion, mais qu’une fois arrivé à Atlanta, il y aurait un gentil monsieur qui serait là pour nous faire monter dans le premier avion pour l’Europe. Il nous propose donc d’acheter un billet retour, qu’on se fera rembourser une fois arrivés à destination.

Destination inconnue

Petit soulagement, on s’est dit qu’on allait prendre un billet pour l’Équateur, qui est le pays le plus proche, et que ça serait bon. Va pour le billet d’avion. Le type nous accompagne à l’espace vente, il explique le topo à la vendeuse. Il repart, elle nous regarde et sort « non mais j’ai rien compris là, faut me réexpliquer ». À ce moment-là, je me suis dit qu’on était bon pour remonter en voiture. Mais après tout, elle doit avoir l’habitude, c’est son job, on la laisse faire.

Après de longues minutes, elle nous donne un premier prix. 3000€ par personne. Coup de massue. J’ai cru que je venais de me prendre un Airbus en pleine face. Même si on se faisait rembourser, jamais les cartes bleues n’allaient passer. Pendant près de 30 minutes, elle nous a annoncé des prix exorbitants, jamais en dessous de 3000€. En plus de ça elle était aussi molle qu’une méduse hors de l’eau. C’est pour dire.

Je suis allé chercher un responsable pour lui expliquer que là, vu les prix, il fallait qu’on trouve une meilleure solution. Je lui expose le problème, et il nous apprend qu’il ne fallait pas juste sortir du Pérou, mais du continent américain tout entier. J’étais proche de la syncope, mais assez lucide pour demander s’il était obligatoire de prendre les billets sur leur compagnie. À peine répondu non, Sophie était déjà sur son téléphone pour acheter des billets via Skyscanner. Une chance qu’elle capte, ce n’était pas mon cas. Nous avons pu prendre des billets pour Madrid.

Pas de problèmes, que des solutions !

Une fois les billets achetés on a couru pour retourner à la file d’enregistrement, qui cette fois-ci était bondée. La dame à l’entrée nous a reconnue et demandée ce qu’on faisait là. On lui a expliqué sans entrer dans les détails et elle a eu la gentillesse de nous faire passer devant la cinquantaine de personnes qui attendait. Arrivés au guichet, nous retombons sur la même hôtesse que la première fois. On pensait être tirés d’affaire jusqu’à ce qu’elle nous dise qu’elle devait demander l’autorisation, car l’enregistrement venait tout juste d’être fermé.

Feu vert donné par la responsable, go, elle se dépêche pour qu’on ne rate pas notre vol. Mine de rien l’avion décollait dans 40 minutes. On avait bien fait d’arriver 2h avant. À peine le temps de dire au revoir de loin, on court pour passer la vérification des passeports et rejoindre la porte d’embarquement. On passe rapidement devant le duty free sans s’arrêter (à notre grand regret). C’est une fois arrivés devant que nous avons finalement découvert que l’avion avait une heure de retard.

Quel soulagement en montant dans l’avion, encore plus en le sentant décoller. Les galères étaient passées, et laissaient place à une nouvelle aventure de 4 mois !

 

 

 

 

 

 

 

Le plus de Sophie : Ça a été assez frustrant de filer comme ça sans pouvoir bien dire au revoir à mon frère et à ma grand mère qui nous avaient accompagnés. En attendant l’avion on les a eu au téléphone et nous ont rassurés. D’un côté, le retard du vol nous a permis de décompresser un peu et d’appeler nos familles avant de partir. Positive moi ? Oui, un peu !

5/5 (1 Review)
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Written by Antoine Lounis

2 Comments

  • Marie Kléber 17 mai 2017 at 16 h 51 min

    Quel courage! Ca doit en effet un peu plomber l’ambiance. Les US sont un peu bizarres avec toutes ces règles qui ne riment pas à grand chose.
    J’imagine votre soulagement.
    Ce séjour et ce stage s’annoncent très intéressants. Hâte de suivre vos aventures.
    Et bravo pour cette initiative.
    Marie

    Reply
    • Sophie Barbaud 18 mai 2017 at 17 h 51 min

      Un grand merci Marie, quel bonheur de te savoir toujours dans les parages à me suivre et maintenant à nous suivre ! Ça fait du bien <3 Je t'embrasse !

      Reply

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